Qui protège vraiment les enfants trans?

Cette lettre, en réponse à une lettre d’opinion diffusée dans le Journal de Montréal, a été publiée dans Le Devoir le 17 juin 2023. Au bas de cette page, nous affichons les noms des 126 signataires, ainsi que les sources.

Médias: genevieve.stemarie@transestrie.org

Vendredi dernier, un groupe de signataires dont plusieurs sont proches de Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) et sa structure satellite Pour les droits des enfants du Québec (PDEQ) appelaient le ministre de l’Éducation à obliger le personnel scolaire à déplacarder ou “outer” les jeunes trans à leurs parents.

Le “outing” consiste à divulguer l’identité de genre ou l’orientation sexuelle d’une personne sans son consentement et est souvent utilisé comme technique d’intimidation envers les personnes 2STNBGD1. Sous prétexte de faire valoir le droit de savoir des parents, ces signataires mettent à risque les jeunes trans.

Iels feignent de s’intéresser à la santé physique, sociale et psychologique des enfants, notamment en faisant référence à certaines études britanniques, alors que la majorité des recherches confirment l’importance d’une approche accueillant les questionnements d’identité de genre des jeunes.

Les fausses informations propagées dans cette lettre peignent un portrait inquiétant des transitions des jeunes alors que la réalité est tout autre. Il ne s’agit pas de forcer les jeunes à faire des transitions médicales, mais simplement de respecter leur identité et d’assurer leur sécurité. Alors que la primauté de l’intérêt de l’enfant sur toute autre considération, incluant l’intérêt de ses parents, est un principe bien établi et maintenant inscrit dans la loi, pourquoi s’acharner ainsi à faire valoir le droit de savoir des parents?

Savoir que les équipes-école sont là pour accueillir nos jeunes sans jugement, en leur permettant d’être qui elles, ils et iels sont devrait nous réjouir. L’école ne devrait pas menacer les jeunes de “outing”, mais plutôt les accompagner dans l’ensemble de leurs apprentissages, y compris ceux relatifs à leurs identités.

Des jeunes trans à la merci de l’acceptation de leurs parents

Obliger le personnel scolaire à informer les parents des questionnements ou de l’identité de genre de leurs enfants, c’est oublier que beaucoup de familles n’accepteront pas ces réalités et que cela risque d’exposer ces jeunes à divers types de violences.

2 jeunes trans et non binaires sur 5 ont songé au suicide dans la dernière année et 1 sur 5 d’entre elleux a évité l’école au cours des cinq dernières années par peur de se faire harceler ou de voir son identité de genre être divulguée (TransPULSE, 2021).

Seulement 58% des parents/tuteurs/tutrices des jeunes trans sondé·es ont verbalement manifesté respect et soutien à l’égard de l’identité de leur enfant. Rappelons que 65% des jeunes 2STNBGD itinérant·es se retrouvent à la rue en raison du rejet de leur famille ou d’une fugue (Coalition des groupes jeunesse LGBTQ+, 2019).

Ces chiffres confirment que nous ne pouvons pas présumer du support parental à la maison. Lorsqu’une jeune personne 2STNBGD n’a peu ou pas de soutien de ses parents quant à son identité de genre, le soutien social à l’école devient crucial pour contrebalancer les conséquences négatives du manque de soutien parental.

Une étude réalisée en 2018 indique que « […] les jeunes transgenres qui ont pu utiliser le nom qu’ils avaient choisi dans plusieurs contextes ont signalé moins de symptômes dépressifs et moins d’idées et de comportements suicidaires. » (Russell et al. – Journal of Adolescent Health – 2018). Par ailleurs, les jeunes personnes 2STNBGD qui peuvent compter sur le soutien d’adultes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du noyau familial sont 4 fois plus susceptibles de déclarer avoir une bonne ou une excellente santé mentale (Être en sécurité, être soi-même, résultats de l’enquête canadienne sur la santé des jeunes trans, 2015).

Transition médicale : attention aux amalgames

Il est essentiel de rappeler que respecter l’identité de genre d’un jeune ne revient pas à le pousser à s’engager dans une transition médicale.

Malgré l’inexactitude des amalgames faits entre le respect d’une transition sociale (respecter le nom choisi de l’enfant, l’accompagner dans ses questionnements, etc.) et les soins médicaux d’affirmation de genre (prise d’hormones, opérations chirurgicales, etc.) dans la lettre publiée vendredi dernier, il est impossible de passer sous silence la désinformation que l’on retrouve dans celle-ci.

Par ailleurs, ce genre d’argumentaire sous-estime la difficulté d’obtenir des soins de santé d’affirmation de genre. Il n’est tout simplement pas vrai d’affirmer que les jeunes trans sont complètement autonomes dans leurs soins de transition médicale et qu’iels peuvent recevoir des chirurgies d’affirmation de genre sans que leurs parents donnent leur accord. Il est aussi important de noter que la plupart des chirurgies d’affirmation de genre sont carrément inaccessibles aux personnes mineures. (WPATH 2022) Les différents processus mis en place pour avoir accès à de telles procédures sont rigoureux, tellement rigoureux que parfois les jeunes n’arrivent pas à y avoir accès alors qu’iels en auraient réellement besoin, et ce, malgré le soutien de leurs parents.

L’hypocrisie de l’argument de la santé mentale

Comment peut-on argumenter vouloir préserver la santé mentale des jeunes en forçant leur “coming out” alors qu’iels ne sont pas prêt·es à le faire? Cela cause inévitablement du stress, en plus de leur envoyer le message qu’iels ne sont pas respecté·es au même niveau que leurs camarades. Forcer les écoles à “outer” les jeunes nuit à leur bien-être, nuit au sentiment de confiance et au sentiment de connexion que la jeune personne a avec son école, et par conséquent, à sa santé physique et mentale (London-Nadeau et al. 2023).

Après tout, quel est le risque d’appeler un élève par le prénom qu’il nous demande d’utiliser alors que l’on sait qu’il s’agit d’une demande essentielle au bon développement des enfants 2STNBGD?

Il est complètement ironique de constater que cet argumentaire, prétendant vouloir préserver la santé mentale des jeunes, va à l’encontre des recommandations de la Société canadienne de psychologie et fait un amalgame pernicieux entre l’identité trans, la santé mentale et l’autisme.

En forçant un déplacardage ou “outing” auprès des parents, certaines jeunes personnes ne demanderont pas à ce qu’on utilise leur nom d’usage en milieu scolaire et, par conséquent, continueront de subir les conséquences négatives associées au fait de se faire morinommer et mégenrer (symptômes dépressifs, idées et comportements suicidaires, etc.)

Un acharnement qui fait mal

L’énoncé de position de la Société canadienne de psychologie avance que « la montée des messages cissexistes et antitrans dans les médias va de pair avec la montée de politiques et lois cissexistes et antitrans » et que « ces messages portent également atteinte aux droits […] des personnes 2STNBGD en légitimant et en encourageant la discrimination et la violence cissexistes ».

La lettre de vendredi dernier contribue à déshumaniser les personnes issues de la pluralité des genres et encourage le maintien d’un environnement hostile envers celles-ci, notamment en leur retirant ce qui représente parfois la seule source de soutien accessible pour elles.

De façon répétée, PDF Québec et les gens qui gravitent autour de cette organisation propagent cette haine envers les personnes trans. Lorsqu’un droit aussi simple que celui de ne pas subir d’intimidation en milieu scolaire et de la part du personnel scolaire est débattu dans les médias et qu’on s’attaque ainsi aux enfants et adolescents trans, il est normal de se demander pourquoi le gouvernement finance cette organisation qui dit défendre en s’attaquant aux autres. Les personnes trans ont toujours existé et l’école ne doit pas devenir un milieu davantage hostile pour elles.

1 Bispirituelles, trans, non-binaire et de genre divers

Sources

J. Navarro, F. Johnstone, J. Temple Newhook, M. Smith, J. Wallace Skelton, K. Prempeh, L. S., C. Lopez, A. Scheim, G. Bauer, au nom de l’équipe Trans PULSE Canada. Santé et bien-être chez les jeunes trans et non binaires. 2021-06-25. Disponible au : https://transpulsecanada.ca/fr/research-type/rapports/

London-Nadeau, K., Chadi, N., Taylor, A. B., Chan, A., Pullen Sansfaçon, A., Chiniara, L., Lefebvre, C., & Saewyc, E. M. (2023). Social Support and Mental Health Among Transgender and Nonbinary Youth in Quebec. LGBT health, 10(4), 306–314. https://doi.org/10.1089/lgbt.2022.0156

Kelley J, Pullen Sansfaçon A, Gelly MA, Chiniara L, Chadi N. School Factors Strongly Impact Transgender and Non-Binary Youths’ Well-Being. Children. 2022; 9(10):1520. https://doi.org/10.3390/children9101520

Russell et al. – Journal of Adolescent Health – 2018

Coalition des groupes jeunesse LGBTQ+, 2019

Bosse, J. Sinacore, A. L., Stockdale, K., Fischer, O., Corbett, L., King, J., Shaw, A., Cummings, J., Gupta, R. Promotion de la diversité et de l’expression de genre et prévention de la haine et des préjudices liés au genre – Un énoncé de position de la Société canadienne de psychologie (SCP). 2022. Être en sécurité, être soi-même, résultats de l’enquête canadienne sur la santé des jeunes trans, 2015.

Signataires

  • Alexandre Rainville, Direction générale de Jeunes identités créatives
  • Abigaël Bouchard, Trans Outaouais
  • Antoine Cloutier Blais, omnipraticien, prescripteur d’hormonothérapie, Clinique l’Agora (Montréal)
  • Victoria Legault, Directrice générale, Aide aux Trans du Québec (ATQ)
  • Dr Jesse Bossé, D.Ps, psychologue
  • Javi Fuentes Bernal, MSW, TS, Clinique Mauve & AGIR Montréal
  • Celeste Trianon, juriste–militante, D.G. du Collectif juridique trans
  • Roxanne Gervais, Directrice générale, Diversité 02
  • Laurent Breault, Directeur général, Fondation Émergence
  • Geneviève Ste-Marie, TransEstrie
  • Marion Bertrand-Huot, Conseil québécois LGBT
  • Sophie Labelle, autrice, bédéiste et conférencière
  • Association étudiante modulaire de Sexologie (AEMS), UQAM
  • Ayva Allen, FEMTL
  • Pascal Vaillancourt , Direction générale, Interligne
  • Maxim-e Gosselin, Jeunesse Lambda
  • Nicholas Chadi, MD MPH, pédiatre et clinicien-chercheur
  • Root, Directeur de la Coalition des groupes jeunesse LGBTQ+
  • Annie Pullen Sansfaçon, professeure titulaire, École de travail social, Université de Montréal, et directrice scientifique, Équipe de recherche sur les jeunes trans et leurs familles, anciennement titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enfants transgenres et leurs familles (2018-2023)
  • Gabrielle Boulianne-Tremblay, autrice, comédienne et militante pour les droits des personnes trans
  • Daphne Barile, Action Santé Travesti(e)s et Transsexuel(le)s du Québec (ASTTeQ)
  • Émilie Grandmont, AlterHéros
  • Mylène de Repentigny-Corbeil, Les 3 sex*
  • Marie-Philippe Phillie Drouin, Divergenres
  • Yolaine Morneau, Parent de jeune trans ou non-binaire
  • Claude Amiot, Entraide Trans Saguenay-Lac-Saint-Jean
  • Marie-Josée Cécyre, infirmière et conférencière
  • Sam Asselin-Mailloux, Divergenres
  • Charlotte Veilleux, Divergenres
  • Lou-Ann Morin, PHD,  professeure en psychologie
  • Guillaume Boivin, D.Ps., Psychologue
  • Camille Chamberland, M.A. Sexologue et psychothérapeute
  • Juno Desjardins, Centre de solidarité lesbienne
  • James McKye, Travailleur Communautaire 2SLGBTQIA+ CÉGEP Dawson
  • Sabrina Gendron-Fontaine, c.o., conseillère d’orientation et professionnelle de recherche au Laboratoire inclusif de recherche et développement (LIRD) – UdeS
  • Natasha Dionne, travailleuse sociale, Champlain College
  • Stéphanie Houle, sexologue
  • Jasmine Breil, Infirmière
  • Laura Raibaldi, administratrice chez Trans Outaouais
  • Valérie Ferland, sexologue et psychothérapeute
  • Marie-Pier Goulet, sexologue M.A et psychothérapeute
  • Mathé-Manuel Daigneault, coordinateur de l’Équipe de recherche sur les jeunes trans et leurs familles, Professionnel de recherche au Laboratoire inclusif de recherche et développement (LIRD) de l’UdeS, formateur EDI/DSG pour Formations DSG
  • Andrée-Ann Frappier, sociologue et enseignante au collégial
  • Émile Harvey, candidat à la maîtrise en communication organisationnelle
  • Francesco MacAllister-Caruso, coprésident de Fierté dans la Capitale et étudiant au doctorat en science politique à l’Université Concordia
  • Mélanie Millette, Professeure, Département de communication sociale et publique, UQAM
  • Fran Delhoume, formatrice EDI, cofondatrice Nüense
  • Melissa St-Louis, Professionnelle en développement organisationnel, formatrice EDI, confondatrice Nüense
  • Yann Zoldan, PhD, Professeur de psychologie
  • Dre Geneviève Paulin-Pitre, D.Ps., Psychologue
  • Emmanuel Martin-Jean,c.PhD en éducation à l’UQTR, Entrepreneure chez HolistEd et parent
  • Roxane Nadeau, autrice trans et responsable marketing en publication jeunesse
  • Daphné Waskiewicz, travailleuse sociale.
  • Alice Boudreau, Travailleuse sociale.
  • Mickael Girard-Lauzier, MD, Médecin de famille
  • Dominique Pallanca, PhD, psychologue
  • Sylvie Archambault, parent d’un enfant trans
  • Florence Gallant Chenel, Coprésidente, Conseil Québécois LGBT
  • Lou Nadeau, conseiller d’orientation
  • Jessica Miousse, D.Ps., D.Psychologue
  • Carolane Parenteau-Labarre, candidat·e à la maîtrise en sociologie, UQAM et Conseil québécois LGBT
  • Mathieu Lindsay, UQAM
  • Maude Poirier-Caron, candidate à la maîtrise en gestion des personnes en milieu de travail, concentration gestion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans les organisations
  • Geneviève Cantin, Sphère santé sexuelle globale
  • Élie Tremblay, MPO, étudiant·e à la M.Sc. en orthophonie et en audiologie
  • Cassandra Hamel-Baz, orthophoniste
  • Jonathan Dubé (il/he), M.Sc, candidat au doctorat en neuropsychologie clinique, Université de Montréal
  • Vanessa Forgues, sexologue M.A. et psychothérapeute
  • Mykaell Blais – formateur et intervenant chez Trans Mauricie Centre-du-Québec
  • Myriam Daguzan Bernier, sexologue B.A.
  • Marie Houzeau, directrice générale, GRIS-Montréal
  • Ingrid Verduyckt, Professeure agrégée, École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal
  • Vincent Bourassa Bédard, PhD, orthophoniste
  • Joëlle Cloutier-Boulay, travailleuse sociale
  • Florence Yvon, Direction des services, Interligne
  • Yeimy Savoie, étudiante de 3e année en sexologie, UQAM
  • Mireille St-Pierre, sexologue B.A.
  • Melody Courson, Ph.D., Orthophoniste
  • Theodore Rivard, facilitateur communautaire
  • Catherine Forant, Travailleuse sociale
  • Sébastien Finlay, étudiant en orthophonie, UdeM
  • Marie-Soleil Coutu, infirmière clinicienne
  • Florence Ashley Paré, professeure adjointe entrante, Université de l’Alberta
  • Ash Paré, Travailleur·euse social·e, B.Sc. Étudiant·e en travail social à la Maîtrise (M.Sc.), Université McGill
  • Audrey Labelle, sexologue BA.
  • Fanny Girard-De Serres, Sexologue.
  • Thien-Phuong (Sabrina) Vo, coordinatrice des services du Hive Gender Advocacy Centre de l’Association Étudiante de Dawson (cégep Dawson)
  • Kimberley Manning, professeure, département de science politique, Université Concordia
  • Rosalie Gravel, B. Sc., étudiant en psychologie, Université de Montréal
  • Maude St-Germain, Sphère – santé sexuelle globale
  • Catherine Lavarenne, autrice, Conseil québécois LGBT
  • Sam Bélanger, Le Piamp
  • Martin Fournel, directeur général, Le Néo – Lanaudière
  • Ambre Roberge, bachelière en sexologie, conférencière et candidate à la maitrise en sexologie
  • Maria Arcobelli Sacco, Comité exécutif, PFLAG Montréal
  • Colleen Ovenden, Comité exécutif, PFLAG Montréal
  • Maxime Plante, candidataire à la maîtrise en travail social (Université Laval)
  • Victor Junior Roberge, Fraîchement Jeudi
  • Jonathan Blais, chargé de cours universitaire en travail social
  • Marc-André Raymond, D.Ps. psychologue
  • Julie Fortier, DG, Coalition d’aide à la diversité sexuelle de l’A-T
  • Bruce Cameron, Gai et Gris Montréal
  • Janik Bastien Charlebois, professeure, département de sociologie, UQAM
  • Kévin Lavoie, professeur agrégé, École de travail social et de criminologie, Université Laval
  • Alexandre Bédard, Alliance Arc-en-ciel de Québec
  • Audrey Mantha, T.S., Coordination CSL
  • Robert-Paul Juster, professeur, département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal
  • Naoufel Testaouni, directeur général, Queertech
  • Guillaume Tremblay-Gallant, Portail VIH Sida du Québec
  • Alexandre Dumont-Blais, directeur général, RÉZO
  • Samuell Beaudoin, direction générale, GRIS Estrie
  • Mylène De Repentigny-Corbeil, directrice générale, Les 3 Sex*
  • Corinne Lamy, Responsable à la coordination, LGBT+ Baie-des-Chaleurs
  • Cédric Champagne, Divers-Gens
  • Guillaume Cyr, chargé de cours, Département de didactique, UQAM
  • Chloé Dextraze, sexologue, centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries
  • Jade Cousineau, Sexologue
  • Lionel Lehouillier, Trans Outaouais
  • Magali Guilbault Fitzbay, Les 3 sex*
  • Samuel Desbiens, directeur général de Trans mauricie/centre-du-Québec
  • Gabriel Lanthier, militant pour les droits des personnes trans et bénévole à Trans Outaouais
  • Samya Lemrini, Administratrice, Helem Montréal
  • Vicky Labelle, sexologue, Centre de services scolaires des Portages-de-l’Outaouais
  • Anne-Sophie Bendwell – Étudiant.e à la maîtrise en éducation
  • Association des étudiantes et des étudiants de la faculté des sciences de l’Éducation de l’UQAM (ADEESE)
  • Joanne Bertrand, enseignante
  • Christian Tanguay, Directeur général, Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal
  • Léa Delambre, étudiante au baccalauréat en sociologie, à l’Université de Montréal